Ils marchent seuls Ils marchent seuls
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Ils ne fêteront pas le réveillon à la même table. Le choix des plats pourrait en effet se révéler très explosif, d’autant plus si Nicolas Hulot impose, pour ce jour de la semaine, le menu végétarien qu’il défend pour les cantines scolaires. « Écologie punitive ! », lui a déjà rétorqué Stéphane Travert. Entre les deux hommes, on le sait, le dialogue est sourd depuis longtemps.
La rêne courte
Le bras de fer a débuté avec l’été et l’arrivée au gouvernement du Normand qui, penché sur le dossier des néonicotinoïdes, a annoncé vouloir revenir sur leur interdiction. Premier couac. Nicolas Hulot a contesté, Matignon lui a donné raison, et Stéphane Travert s’est rattrapé aux dérogations déjà écrites dans la législation.
Deuxième round : les États généraux de l’alimentation. Leur pilotage a été confié au ministre de l’Agriculture, alors que l’idée avait été lancée par la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) de Hulot. Avant même leurs conclusions, FNH en a dénoncé l’exiguïté, leur caractère « très technique » et orienté uniquement sur l’agriculture.
Depuis, le dossier du glyphosate a définitivement rompu la paille. Et Macron a donné à nouveau raison à Hulot, allant jusqu’à tourner le dos à l’Union européenne.
Pourtant, le préféré assure que « c’est chiant du matin au soir d’être ministre »… C’est qu’il en avale, lui aussi, des couleuvres, comme celle du nucléaire et ce calendrier de la transition écologique qui ne veut pas s’écrire.
Chacun à sa façon, Nicolas Hulot comme Stéphane Travert, défend au fond une feuille de route qu’ils n’ont pas tout à fait écrite. La rêne courte, Emmanuel Macron donne en réalité le pas à ses ministres, qui avancent ainsi seuls, sans le sens du collectif.
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